Quelles possibilités les acteurs ont-ils d’être autonomes ? Dans quel contexte, dans quelles perspectives politiques évoluent-ils aujourd’hui ?
Quelles relations entretiennent-ils avec leurs partenaires – acteurs culturels, artistes, pouvoirs publics, partenaires sociaux, publics, spectateurs, usagers, salariés, et autres mécènes ? De quelle capacité de négociation disposent-ils ?
Parce que nous les soutenons, nous avons choisi de donner la parole à des artistes (jamais assez) familiers de nos lieux.
De quelles façons interrogent-ils le monde d’aujourd’hui ?
Sur quels sujets et par quelles esthétiques ? Comment en parlent-ils ? Comment se positionnent-ils par rapport à ces notions d’engagement ?
Il est urgent que la politique culturelle se renouvelle, qu’elle dépasse cette quête de prestige, d’excellence et d’image, où elle délaisse dans leurs échecs ses mythes fondateurs, et qu’enfin elle s’appuie sur le terreau des pratiques de tout un chacun, sur les proximités qui nous relient, et où se vit la diversité culturelle.
Les lieux indépendants appuient leur fonctionnement sur une articulation entre l’autofinancement, la perception de subventions et une redistribution à des associations locales, et l’essentiel engagement des équipes.
Portés par des équipes indépendantes, collectifs d’artistes et citoyens, ces lieux développent en leurs projets toujours singuliers et dans leurs diverses approches de l’art un sens démocratique de partage en lien au territoire.
En prise directe avec les orientations politiques de lemploi en France, nos lieux subissent de plein fouet la fin du dispositif emploi jeune et la réforme du système daide aux intermittents.